Source : Lannion – Des Bretons, des vans… : ce qu’il faut retenir de la (bonne) saison touristique du Trégor
- Une saison qui s’allonge et des bons chiffres
« L’élargissement de la fréquentation touristique est une réalité », explique Bénédicte Boiron. L’édile trébeurdinaise est aussi la présidente de l’office de tourisme communautaire Côte de Granit Rose. Elle constate, comme les professionnels conviés vendredi 1er octobre à Lannion, la présence de visiteurs au-delà de juillet-août. Avril et septembre, c’est « 80 % du chiffre d’affaires » pour le Transat, restaurant de Trégastel, et son patron Pascal Béchard. 2019 avait été une très bonne année, 2020 évidemment compliquée, 2021 marque logiquement un fort rebond. Il se vérifie dans une certaine mesure au guichet des offices (+20 % de demandes par rapport à 2020, mais -10 % par rapport à 2019). « Tous les indicateurs sont au vert », pour 2022 dit déjà Boiron.
- 2 Les Bretons au rendez-vous
D’où viennent les visiteurs ? De chez nous ou presque. Les Bretons sont les premiers visiteurs du Trégor, devant les Franciliens puis les habitants de la région lyonnaise et les Ligériens. Bertrand L’Hotellier (village de chalets Stereden à Pleumeur-Bodou) cite même le cas d’une famille lannionnaise venue passer une semaine chez lui… à 7 km de leur domicile. Les étrangers ? Ils sont là aussi. Allemands, Belges, Hollandais… Notamment en septembre. « Les grands absents, ce sont les Anglais », dit Bénédicte Boiron.

- 3 De nouveaux visages
Est-ce l’effet de la covid ? Toujours est-il que l’image nature accolée à la Bretagne, loin des foules, attire de nouveaux visiteurs, friands notamment des visites guidées. Les professionnels le sentent, l’office aussi à travers les questions – parfois loufoques pour un local – qui lui sont adressées. Et oui, les horaires de marée changent année après année !
- 4 Vans et camping-cars en force
« Un vrai raz-de-marée » constate Pascal Béchard à Trégastel. Vans aménagés, camping-cars sont présents en nombre. Là encore, un effet estimé de la crise sanitaire. La maison sur roues permet de limiter les contacts et d’envisager – parfois – de se poser en pleine nature. Au prix de conflits d’usage. Faut-il les repousser ? Non, répond l’office, il va plutôt falloir songer à aménager des espaces. « Faut qu’on fasse ça bien. C’est un vrai enjeu », admet Bénédicte Boiron. Façon pudique de dire que les élus ont encore du pain sur la planche.
- 5 Ceux qui souffrent
La crise a laissé des stigmates. Ainsi des manifestations culturelles, qui n’ont pas retrouvé la fréquentation des années précédentes. Idem pour les parcs de loisirs. Plombée par l’instauration du passe sanitaire et ses conséquences (refus de vaccination, recours à des salariés pour le contrôle du passe), leur fréquentation n’a « pas été très bonne » explique la maire de Trébeurden.
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